Langon (35) : première étape du Plan Guide avec le diagnostic en marchant entre élus et habitants

Le 15 février 2023, BRUDED participait au lancement du plan guide de la commune de Langon avec un premier temps fort de cette démarche : le diagnostic en marchant avec les élus et les habitants engagés dans le projet. Un temps de partage pour évoquer leur connaissance du bourg, son fonctionnement actuel, et évoquer des pistes de projets pour le futur.

Les langonnais et langonnaises sont très impliqué.e.s dans la vie de la commune. Ils participent notamment à travers trois commissions extra-municipales : Aménagement – Cœur de bourg et Mobilités, Environnement, et Enfance jeunesse. A Langon, les débats sont quotidiens notamment au café des Tilleuls, café emblématique de la commune.

Jean-Yves Colleaux, maire de Langon

Le parcours a permis de s’attarder sur les espaces stratégiques, identifiés par les élus et le groupement, et notamment :

  • L’ancienne poste qui accueillera prochainement le centre de santé communautaire
  • L’école actuelle du centre bourg et son devenir (prochainement transférée dans l’ancienne école privée à côté du plateau sportif)
  • Le projet de rénovation extension de l’ancienne école avec création d’un restaurant scolaire et d’un accueil de loisirs
  • Le Hameau de plaisance, un site de renouvellement urbain potentiel

Ce fut aussi l’occasion pour les élus de partager avec les habitants présents l’état d’avancement des études et surtout les objectifs qui accompagnent chaque projet.

Le quartier Hameau de Plaisance

Le quartier Hameau de Plaisance comprend 23 logements sociaux dont 13 vides et 10 anciens gîtes communaux. La vacance de certains logements a permis à l’association SOLIHA de trouver une solution pour 16 foyers ukrainiens, une opportunité pour répondre à la nécessité d’accueillir des réfugiés de guerre, cependant c’est aussi un quartier appelé à muter dans le futur.

Le groupement évoque une piste : « Le site est déjà aménagé et dispose des réseaux : comment le réorganiser, le densifier afin d’éviter l’expansion urbaine sur des terres agricoles ? » et s’interroge : « quelle est la capacité de ces bâtiments à être requalifier ? Dans un contexte de raréfaction des ressources, il est encore plus important de faire avec l’existant ».  Un point dur se fait rapidement jour : une présence d’amiante importante dans chaque maisonnée dans le sol et la toiture rend l’opération de renouvellement trop couteuse pour la commune (50 000 euros par logements). Impossible pour la commune de porter seule un tel projet.

Nous avons déjà fait appel à l’EPFB dans l’idée qu’il rachète les 23 logements sociaux pour imaginer porter une opération de renouvellement d’ensemble qui comprendrait nos 10 gîtes communaux mais l’EPF ne peut racheter un bien appartenant à un bailleur social, c’est la règle. Dès lors, nous sommes un peu dans l’impasse car le bailleur ne semble pas intéressé par l’idée de rénover les logements, se désintéresse du marché locatif de la commune, trop éloignée de Rennes. Nous pensons qu’il projette de revendre chaque logement les uns après les autres après un départ des locataires, ce qui semblerait logique. Comment ne pas craindre que ces biens deviennent la cible de marchands de sommeil peu scrupuleux ? 

Jean-Yves Colleaux, maire de Langon

Un rendez-vous avec le bailleur est fixé prochainement pour avancer sur ce dossier.

L’ancienne poste

Ce bâtiment vide depuis 4 ans va voir s’implanter le futur centre de santé communautaire. « Ce sont trois médecins généralistes pour fin 2023, un vrai plus pour notre commune et son rayonnement » indique le maire. Le projet est porté par l’association « Sentiers en Santé » qui a constitué un dossier validé récemment par l’ARS (Agence Régionale de Santé). L’association est pour l’instant hébergée dans l’ancienne maison Renouard, propriété de la commune.

Les soignants qui participent au dispositif travaillent sur le projet depuis 2018 en partenariat avec la commune et les habitants, ainsi qu’avec les professionnels du territoire (les structures médicales, sociales, médico-sociales et le centre hospitalier de Redon-Carentoir).

Les centres communautaires existent déjà en secteur urbain, à Rennes notamment mais si le projet voyait le jour ce serait une première en milieu rural. Autre révolution, le projet mêle médecine générale et social, et les salaires des praticiens seraient définis de manière collégiale.

Le transfert de l’école du bourg dans l’ancienne école située à proximité du plateau sportif

Depuis le début du mandat, les élus et la commission extramunicipale enfance/jeunesse/vie scolaire planche sur le transfert de l’école à l’étroit dans ses murs actuels.

Le projet prévoit le déménagement dans l’ancienne école, construite au début du siècle grâce à une donation de docteur Gautier entre les deux guerres, au-dessus du bourg.

  • Quelle nouvelle destination possible pour l’école du centre bourg ?
  • Quel usage transitoire imaginer ? Comment éviter la baisse de la dynamique sociale du centre bourg que risque d’entrainer le déménagement de l’école sur le plateau haut ?

Le projet prévoit la rénovation – extension de l’ancienne école pour créer : 7 classes, une salle de motricité, l’accueil-garderie, un restaurant scolaire avec cuisine sur place et un accueil de loisirs sans hébergement dont les locaux seraient mutualisés avec ceux de l’école. Pour avancer sur ce projet la commune a engagé une étude de faisabilité auprès d’un architecte local dont le résultat financier s’est avérée une vraie douche froide : 5,8 millions d’euros. «Une somme bien trop importante pour notre commune » précise Julien Colin, adjoint aux affaires scolaire en charge du pilotage de ce projet. Nous allons reprendre les études en revoyant le projet pour rentrer dans notre budget initial (3,5 millions d’euros) poursuit-il.

La commune envisage d’ouvrir le restaurant scolaire aux habitant de la commune de manière ponctuelle, notamment aux anciens pour rompre l’isolement. Les élus évoquent aussi l’idée de pouvoir ouvrir la cuisine à la création de repas pour l’entreprise Asteelflash qui emploie 300 personnes. « Ce “marché” nous permettrait de passer à 200 repas/jours pour les 2 ETP prévus, ce qui nous permettrait d’atteindre un équilibre budgétaire. Nous pourrions aussi envisager un partenariat avec la légumerie de TEZEA, l’entreprise à but d’emploi créée dans le cadre de territoire zéro chômeur expérimenté par Pirpriac et Saint Ganton. Nous aurions du coup une cuisine sur place avec les légumes produits et transformés localement », évoque le maire.

Sur ce projet, la commune est accompagnée du bureau d’études Terralim pour étudier les besoins de la commune et imaginer des réponses techniques et financières.

Rédigé en février 2023
Thématique : Aménagement, urbanisme et habitat, Associer la population à ses projets, Centres-bourgs : Etudes et Habitat, Démarches globales et participatives, Outils de planification

 

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