Pascal Goriaux, vice-président au développement économique à la CC Val d’Ille-Aubigné (35)

Pascal Goriaux, maire de La Mézière et vice-président au développement économique de la communauté de communes du Val d’Ille-Aubigné accueille la rencontre sur l’optimisation foncière et la restructuration des zones d’activité économiques (ZAE) le 9 novembre prochain.

En quoi la Loi climat et résilience représente-t-elle une opportunité ou une contrainte vis-à-vis du développement économique ?

Tous les élus de notre communauté de communes s’accordent sur le fait que l’on ne pourra pas continuer à consommer les terres agricoles tel que cela était fait jusqu’alors : la loi peut apparaitre comme une nouvelle contrainte mais l’objectif va dans le bon sens ! Il reste néanmoins à s’entendre sur sa mise en œuvre.

Si on veut faire de l’optimisation foncière, la place de la ZAE doit prendre toute son importance : il s’agit de rationaliser les espaces occupés et de faire de la re-concentration sur des espaces qui le seraient moins.

À mes yeux, le développement de zones d’activités en zones diffuses ne va pas dans le bon sens. Néanmoins, je souhaite que l’on puisse continuer de permettre à des artisans locaux ou des auto-entrepreneurs comme un plombier ou un électricien de gérer leur stockage dans leur garage et qu’ils ne soient pas contraints de louer un espace dans une zone d’activité ; sous réserve toutefois que l’activité ne soit pas source de nuisances pour le voisinage. Au côté de l’emploi dans les ZAE, il y a également à conforter l’emploi dans les bourgs.

Le 9 novembre prochain, nous allons visiter la ZAE de La Bourdonnais, située sur votre commune. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

C’est une zone qui s’est développée depuis les années 70 au fil des opportunités de commercialisation. En 2008, la communauté de communes a choisi la ZA de la Bourdonnais pour mener un projet pilote de requalification. Parmi les objectifs de départ, il y avait la volonté de travailler la sobriété foncière, l’intégration dans la trame verte et bleue, mais aussi l’économie circulaire. Lorsque l’on m’a confié la délégation développement économique en 2020, l’une de mes missions consistait à commercialiser cette zone, réalisée en concertation avec les entreprises déjà présentes. La maîtrise foncière a été la question la plus laborieuse. Une trentaine de parcelles cadastrales ont été acquises, comprenant à la fois du foncier bâti et non bâti. Charge à nous de coordonner l’ensemble des entreprises qui allaient s’y installer. Aujourd’hui je pense que cela prend une bonne tournure.

En étant propriétaire, la collectivité peut agir sur les typologies d’activités. Nous sommes particulièrement satisfaits d’avoir vu s’installer envie 2E (Traitement et recyclage des matelas) à côté de la société MCI. Une ligne de recyclage de la première entreprise permet la récupération de fibres de garnissage qui sont ensuite réutilisées par l’usine voisine dans le cadre de la fabrication de coussins ou d’oreillers. De plus, le nombre d’entreprises commerciales vendant des matelas sur la route du meuble et des loisirs sont autant de sources d’approvisionnement pour la société Envie 2E. Cela génère une vraie économie circulaire dans une dynamique inter entreprise !

La requalification de la ZAE de la Bourdonnais influence-t-elle votre vision sur les autres ZAE ?

Un paramètre qui a changé par rapport au passé est que l’on travaille maintenant systématiquement et très en amont sur l’optimisation foncière. Aujourd’hui, les porteurs de projets ne peuvent plus faire de réserves foncières : on calibre au mieux le parcellaire de nos zones au moment même de leur élaboration et la vente de parcelles au besoin du porteur de projet. Par exemple, sur la zone des « Olivettes 2 » en cours de création, on commence par recevoir les porteurs de projets pour travailler finement avec eux sur les questions d’optimisation, le positionnement de leurs projets dans l’espace, l’intégration dans la trame verte et bleue. On cadre avec eux la mise en œuvre de nouvelles orientations : la limitation de l’artificialisation des sols et le développement de l’autonomisation énergétique des entreprises… La Bourdonnais s’inscrit donc comme un modèle au regard de nos nouveaux projets.

Pascal Goriaux
maire de La Mézière et vice-président au développement économique à la communauté de communes Val d’Ille-Aubigné (35)

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Rédigé en octobre 2023
Thématique : Aménagement, urbanisme et habitat, Lotissements et quartiers durables

 

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