Démarches participatives et soutien aux projets citoyens : retour sur la rencontre du 30 juin

Plouguerneau, rencontre sur la participation citoyennePlouguerneau

Près de 45 participants dont une quarantaine d’élus issus de 27 collectivités ont participé à le rencontre virtuelle sur le thème “Mener une démarche participative ou soutenir des dynamiques citoyennes” qui s’est déroulé en visio-conférence le 30 juin 2020.

La rencontre accompagnait la sortie de notre tout nouveau document “24 retours d’expériences pour animer des démarches participatives et soutenir des projets citoyens”. Elle s’est déroulée en deux parties :

  • l’implication des habitants dans les projets portés par la collectivité
  • le soutien par la collectivité de projets citoyens

Pour chacune d’elles, BRUDED a exprimé les principaux enseignements déjà capitalisés par le réseau puis a laissé libre-cours aux échanges et aux témoignages.

Principaux points à ressortir des échanges entre élus et acteurs du territoire

  • Au-delà de la gouvernance projet par projet, les élus se sont beaucoup intéressés aux gouvernances globales possibles entre une équipe municipale et les habitants. Des listes citoyennes, inspirées par les expériences de Saillans, Monnières ou Loos-en-Gohelle expérimentent des démarches de co-construction : “Nous avons mis en place des comités permanents et développés des groupes projets mixant des participants élus et non élus” (Plessé)
  • Les démarches participatives sont plus complexes pour des projets très techniques ou qui sont très cadrés réglementairement : “À posteriori, on s’est aperçu que pour le PLU, la marge de décision des habitants étaient faibles car le projet doit se conformer au SCOT et aux nombreuses règles d’urbanisme déjà existantes ” (Plouguerneau), “Pour l’aménagement du bourg, la participation a consisté en des échanges sur les besoins et sur des idées de solutions et s’est arrêtée là” (Allaire)
  • Elles sont plus simples sur des projets moins cadrés, avec un calendrier de réalisation plus rapide : “le skate-park est très bon exemple de participation citoyenne” (Riec-sur-Belon) “Sur le devenir d’une zone naturelle et de loisirs près d’une ancienne ferme achetée par la municipalité, on a vraiment travaillé avec tous les acteurs. Cela a permis des réalisation multiples : réalisation d’une haie bocagère, mise en place d’un rucher, création d’un espace de jeux pour enfants et d’un boulodrome, jardines partagés…” (Allaire)
  • La question de la posture des élus et de trouver des espaces de confiance pour échanger a été soulignée à plusieurs reprises : “Il y a une complexité pour une commune de ne pas avoir une démarche trop pyramidale, d’amener de la transversalité” (Riec-sur-Belon), “La clé de réussite principale c’est d’oser la coopération. Il faut oser y aller, avec les habitants, avec les associations pour mener un vrai projet de territoire” (Guipry-Messac) “Il ne faut pas que la participation soit prise par les habitants comme une injonction à participer. Il faut créer des espaces d’échange et de confiance tant à l’échelle communale qu’intercommunale” (Conseil de développement) “Lorsque des habitants nous sollicitent, nous leur proposons soit que la collectivité fasse mais en expliquant que cela peut prendre un certain temps soit que les habitants le fassent eux même avec fourniture du matériel par la commune” (Plouguerneau)
  • La question de la continuité et de la temporalité du processus a été souligné : “Il faut faire attention à la temporalité du processus  car le groupe peut s’épuiser. Il faut un temps pour débattre, un temps pour trancher et un temps pour réaliser” (Guipel)
  • Le fait de mener une démarche participative peut avoir un coût : “La participation citoyenne peut avoir un coût. Il faut savoir combien on est prêt à mettre (temps, argent)” (Conseil de développement), “C’est vrai qu’il faut savoir mettre les moyens mais à la fin on est gagnant
  • Des questionnements ont été posés sur la question de l’ouverture large de commission ou de groupes de travail, avec le risque d’une prise en main par une minorité (du conseil municipal ou d’habitants) : “Je me pose beaucoup de questions entre le fait de définir un cadre politique fort du projet et la volonté de ne pas rester dans l’entre-soi” (Plouguerneau) “Comment faire pour que les comités consultatifs ne soient pas une tribune de l’opposition ?”  (Guipel)
  • Certains projets citoyens peuvent s’avérer plus clivants lorsqu’ils entrent dans le champ de la concurrence : “Au départ, certains habitants n’ont pas compris que l’on pouvait prendre des parts sociales dans un bar-épicerie-restaurant en SCIC alors que l’on ne pouvait pas aider le bar en gestion privée” (Guipel) “La question du soutien par la municipalité d’un bar associatif a pu questionner, du fait que ce soit un commerce” (Plouguerneau)

En savoir plus

 

Rédigé en juillet 2020
Thématique : Démarches globales et participatives

 

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