Saint Rivoal (29) propose à un agriculteur de gérer un terrain pour alimenter la cantine

Infos pratiques

Adhérent depuis 2008
Maire : Mickaël Toullec
Adresse : Le Bourg, 29190 Saint-Rivoal
Téléphone : 02 98 81 40 54
Nbre d’habitants : 177
Superficie : 19 km²

www.yeun-elez.com/saintrivoal.php
Contact BRUDED : Maïwenn Magnier

Autres expériences de Saint-Rivoal

En 2020, le Parc naturel régional d’Armorique lançait un appel aux initiatives. Saint Rivoal a ainsi été lauréate pour un projet de maraîchage alimentant la cantine. Trois ans plus tard, le terrain produit des légumes qui alimentent la cantine de l’école et sensibilise les enfants.

Cliquez ici pour en savoir plus sur cette expérience

Pensé dans le cadre d’une réflexion globale sur l’approvisionnement en produits biologiques et locaux de la cantine de l’école publique bilingue, la commune envisage de créer un espace de production confié à un professionnel afin de produire des légumes « bio » destinés alimenter la cuisine de l’école, dès 2020. Ces cultures permettront de réduire la distance entre le lieu de production et la cantine et ainsi de préserver la qualité nutritionnelle des aliments qui y sont servis. Les enfants de l’école sont étroitement associés au projet.

Ce jardin permet d’alimenter les enfants par un circuit très court, de la graine à l’assiette, en produisant des légumes et des fruits à côté de l’école, ce qui permet aux enfants de suivre leur évolution et d’apprendre ce qu’ils mangent.

Mickaël Toullec, maire

Durant l’hiver 2021, la commune a trouvé un propriétaire privé qui accepte de mettre à disposition son terrain de 2 000 m² alors en friches, situé à environ 150 m. de l’école. Cette mise à disposition gratuite se fait avec un simple accord oral entre la mairie et le propriétaire.

Un parent d’élève, agriculteur-éleveur, s’est porté volontaire pour cultiver ce bout de terrain. Il se fera aider par des volontaires (élus, parents d’élèves et autres) pour défricher le terrain dans un premier temps et le mettre en culture ensuite. Afin de lui permettre d’intégrer le terrain dans sa surface agricole utile (SAU) pour obtenir la labellisation « Bio » des légumes produits, la commune a ainsi proposé une mise à disposition du terrain avec l’agriculteur.

La cuisinière a effectué une formation « HACCP » (financée par le CNFPT) afin de prévenir et d’identifier les dangers liés aux pratiques d’hygiène alimentaires.

Défricher, semer, récolter

Les travaux de défrichage ont nécessité l’intervention d’une tractopelle pour enlever les souches existantes et niveler le terrain. Les arbres qui ont été coupés ont ensuite été débités en planches et en poteaux par une scierie mobile. Ce bois sera utilisé pour barder des bâtiments communaux ou créer un abri.

Une fois le terrain défriché, du blé noir a été semé et récolté, notamment par les enfants de l’école. Un couvert végétal a ensuite été planté afin d’apporter de l’engrais vert pour la saison suivante.

Le choix des légumes s’est porté sur des cucurbitacées (courges, citrouilles et potirons…), oignons, pommes-de-terre et choux, faciles à cultiver et à récolter. On évite ainsi les légumes plus fragiles tels qu’haricots, petit-pois ou les légumes estivaux qui nécessitent une présence à cette période où l’école est fermée (tomates, par exemple). Au-delà des plants légumineux à pousse rapide et consommation immédiate, la commune a financé la plantation d’une dizaine d’arbres fruitiers (pommiers et poiriers) en 2022 alors qu’un pommier existant fournissait déjà quelques fruits. Les premières plantations ont débuté au printemps 2022 et les premières récoltes effectuées à l’automne. En 2023, de nouvelles plantations et récoltes ont été faites.

Les récoltes (pommes de terre, potimarrons, poireaux et choux en 2023) remplacent les achats pour cette série de légumes et permettent de sensibiliser les enfants à l’agriculture, la nature et l’alimentation saine et locale. Les légumes sont récoltés par l’agriculteur et stockés au sec chez lui ou directement par la cuisinière avant usage.

C’est vraiment concluant et super de pouvoir piocher dans le champ des légumes frais le matin. C’est une chance d’avoir John (agriculteur bio) qui gère ce terrain ; je gère mes menus en fonction du potager et fais faire des économies à la commune en n’achetant plus ces denrées.

Karine Hamon, cuisinière

Gestion et entretien du terrain

Un élu et le parent d’élève agriculteur gèrent conjointement le plan des cultures, la gestion du terrain et l’encadrement des bénévoles. Ces derniers aident principalement au moment des plantations. Les enfants se rendent régulièrement sur le terrain en compagnie des enseignants, la cuisinière et/ou l’agriculteur pour récolter les légumes produits et comprendre le fonctionnement du potager.

Les enseignants travaillent avec les enfants au printemps pour faire les semis et plantations et à l’automne pour les récoltes.

Ce qui est original dans ce projet est la taille du terrain qui permet de récolter suffisamment de légumes : la récolte de poireaux étant tellement abondante cette année que le surplus sera vendu au profit de la classe pour un projet de sortie scolaire ! De plus, c’est un projet très pédagogique pour les enfants qui comprennent d’où vient ce qu’ils mangent.

Hélène Guivarc’h, enseignante

Une convention a été rédigée entre la mairie et l’agriculteur pour définir le contexte de cette mise en œuvre.

Les limites de l’exercice

La cuisinière contribue largement à la récolte des légumes. Elle emmène régulièrement avec elle quelques enfants pour l’aider et les sensibiliser au travail du potager, ce qui pose un problème en termes de responsabilité, puisqu’elle sort du périmètre de l’école sans les enseignants (bien qu’à une courte distance). En revanche, si l’enseignante choisit de faire une sortie avec la classe pour assurer une récolte par exemple, cela rentre dans le cadre de son enseignement et des responsabilités liées à cela, mais le travail de récolte ne nécessite pas forcément la présence d’une classe entière.

La culture de ce terrain dépend étroitement de la forte implication de l’agriculteur bio et parent d’élève actuellement. La question de la pérennité de ce modèle de fonctionnement se pose alors.

Sans l’agriculteur qui coordonne l’ensemble du projet – du choix des semis, à la plantation jusqu’à la récolte, le stockage et l’entretien du terrain – ce projet ne fonctionnerait pas.

Les coûts

Le coût pour la commune lors de la mise en œuvre du projet s’élevait à environ 2 000 € (dont 600 € financés par l’appel à projets du PNRA) pour les travaux de défrichage et d’accès au terrain. La commune prend à sa charge tous les achats nécessaires pour la mise en œuvre du projet : semences, plants bio, bâches, arbres fruitiers (en 2022), etc. L’agriculteur utilise ses propres outils.

En savoir plus

Page expérience “cantine bio et agrandissement de l’école de Saint Rivoal” (2018)

 

Contact

Mickaël Toullec, maire – mairie-st-rivoal@wanadoo.fr – 02 98 81 40 54

 

Rédaction : décembre 2023

Documents techniques

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