Saint-Sulpice-la-Forêt (35) : démarche participative, éco-construction et énergie, pour la programmation du futur ALSH

Saint-Sulpice-la-Forêt (35)

Infos pratiques

Adhérent depuis 2006
Maire : Yann Huaumé

Téléphone : 02 99 66 23 63
Nbre d’habitants : 1370
Superficie : 6,72 km²
Intercommunalité : Rennes Métropole
www.saint-sulpice-la-foret.fr
Contact BRUDED : Rozenn Simon

Autres expériences de Saint-Sulpice-la-Forêt

A la suite de l’élaboration de son projet urbain, la municipalité envisage la construction d’un ALSH, d’un espace culturel et d’un restaurant scolaire en cœur de bourg, pour répondre à des besoins auxquels ne peuvent plus répondre les locaux actuels. Elle a recruté un programmiste (CERUR) pour l’accompagner.

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Commune de Rennes Métropole située en bordure de la forêt de Rennes, Saint-Sulpice-la-Forêt compte 1400 habitants. A l’arrivée des nouveaux élus en 2014, la commune et notamment son centre-bourg, avaient peu évolué en matière d’urbanisme depuis les 15 dernières années. C’est dans ce cadre que la municipalité va élaborer courant 2016-2017 son projet urbain, en impliquant les habitants et les acteurs de la vie sociale et culturelle tant dans la phase diagnostic que dans la phase de projection. Celui-ci met en exergue un certain nombre d’usages et de besoins auxquels il s’avère nécessaire de répondre à plus ou moins long terme.

Des locaux inadaptés

La municipalité est confrontée à plusieurs problématiques qu’elle souhaite résoudre :
• L’école de musique, implantée dans le ‘centre culturel’, ne répond pas aux normes d’accessibilité pour personnes handicapées et n’a pas une isolation phonique suffisante,
• La garderie est située en partie dans deux préfabriqués vétustes, mal isolés et très sonores. Les espaces dédiés sont insuffisants,
• L’espace jeune, également hébergé dans un pré-fabriqué, ne répond plus aux normes de sécurité. Il n’accueille d’ailleurs plus de jeunes et sera démoli,
• La cantine, située à 200 mètres de l’école, s’avère à la fois trop éloignée, trop petite pour le nombre d’enfants accueillis, mal insonorisée et mal isolée. Par ailleurs, la cuisine n’est pas suffisamment fonctionnelle pour le nombre d’enfants.

Un budget contraint, des besoins nouveaux

Dès 2014-2015, des visites d’espaces éducatifs et de cantines sont effectuées par la commission extramunicipale. La démarche est interrompue au regard de la situation financière de la collectivité.

« Cela nous a amené à construire une stratégie financière et d’investissement. Dès lors, nous savions que sans un financement de 70% de nos projets, nous ne pourrions les réaliser »  Yann Huaumé, maire.

En parallèle, la municipalité bénéficie d’une étude de l’AUDIAR (agence d’urbanisme de l’agglomération rennaise) qui la conforte dans l’enjeu d’anticiper l’évolution des effectifs scolaires « nécessitant 4 classes supplémentaires à l’horizon 2035 , d’autant que notre PLH ambitionne une construction de 20 logements par an » .

Anticiper l’aménagement

Le projet d’implantation des futurs bâtiments se situe en cœur de bourg. Lors du lancement de l’étude, la collectivité envisage de créer :
• un nouvel espace éducatif qui rassemble l’ALSH (centre de loisirs), la garderie et une salle d’accueil petite enfance,
• un nouvel espace culturel accueillant les activités de l’école de musique et certaines activités associatives et culturelles,
• un restaurant scolaire avec une cuisine équipée.

Elle souhaite par ailleurs être accompagnée sur une vision urbanistique de l’ensemble de la parcelle pour :
• anticiper l’évolution possible du groupe scolaire,
• optimiser le site, la fonctionnalité des lieux et l’usage des locaux.

C’est dans ce cadre qu’elle lance via un marché simplifié, une étude de programmation et retient le cabinet CERUR (novembre 2018). Le budget est établi à 24 825 € HT, pour une mission d’étude du projet urbain et de programmation allant jusqu’à l’analyse des offres et la sélection de la Moe de conception.

Impliquer les acteurs

La mission du programmiste incluait l’implication des usagers, services et associations dans la définition de leurs attentes et besoins. Après une projection des effectifs scolaires, une phase d’immersion pour analyser le fonctionnement des équipements et activités, des entretiens ciblés, deux ateliers participatifs ont été organisés : l’un autour de « la définition spatiale des usages et de la capacité du site » ; l’autre sur « les fonctionnements individuels et communs ». Des échanges qui ont notamment permis d’imaginer des usages mutualisés de certains espaces.

Focus sur deux enjeux

Particularité de l’étude, la municipalité a souhaité y intégrer deux enjeux spécifiques :
le développement d’énergies renouvelables, en lien avec le projet communal “Smart Saint-Sulpice” de gestion et pilotage énergétique des bâtiments à distance. Une étude d’opportunité et de faisabilité pour le développement d’un réseau de chaleur bois, sur la base d’un cahier des charges conçu avec l’ALEC du Pays de Rennes, est ainsi confiée au bureau d’études thermique Akajoule (coût 25 K€, financée à 50% par le Plan bois énergie). Le réseau de chaleur ne sera pas retenu, notamment en raison d’un système de chauffage de l’école 100% électrique. « La distribuer en réseau fluide s’avérait très couteux avec un retour sur investissement faible, d’autant que l’école est fermée pendant 4 semaines sur la période la plus froide » explique Yann Huaumé, maire. Le choix d’une chaudière bois à granulés sera toutefois porté pour chauffer le futur ALSH.

l’utilisation de matériaux écologiques locaux. La municipalité, qui dispose d’un patrimoine bâti en terre remarquable, a sollicité le Collectif des terreux armoricains pour analyser les qualités constructives de la terre du site. Sans surprise, celle-ci s’avère exploitable. Des contacts concluants sont également pris à la même époque avec des agriculteurs pour envisager la possibilité d’un approvisionnement en bottes de paille.

Le recentrage du projet

A l’issue de l’étude, les estimations pour l’ensemble du projet s’élèvent à 2,8 millions d’euros. La municipalité décide de reporter le restaurant scolaire et de se concentrer sur la construction de l’ALSH et la restructuration du centre culturel existant pour un budget estimatif de 1 050 000 € HT.
Elle lance une consultation de maîtrise d’œuvre en y affirmant son souhait de recourir « à des matériaux traditionnels comme la terre, la paille, le bois » ainsi que de prolonger la démarche participative tant en phase conception, qu’en phase chantier.

“Si vous souhaitez construire en terre ou en paille, si vous souhaitez une démarche participative, il importe de l’exprimer clairement dans votre cahier des charges”

-> Découvrir les suites du projet

Documents techniques

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