Un café des possibles : un bar-restaurant épicerie qui dynamise le centre-bourg de Guipel (35) !

Infos pratiques

Adhérent depuis 2008
Maire : Isabelle Joucan
Adresse : 40 Rue de la Liberté, 35440 Guipel, France
Téléphone : 02 99 69 74 74
Nbre d’habitants : 1734
Superficie : 25 km²
Intercommunalité : Val d Ille-Aubigné
www.guipel.fr
Contact BRUDED : Camille Ménec

Autres expériences de Guipel

Créé avec le soutien de la municipalité, ce tiers lieu est constitué en SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Il propose également une programmation culturelle et souhaite accompagner les initiatives locales : chacun peut venir apporter ses idées ou ses projets !

Cliquez ici pour en savoir plus sur cette expérience

Guipel est une commune d’environ 1 750 habitants, située à 25 km au nord de
Rennes. Située entre Hédé-Bazouges et Montreuil-sur-Ille (qui dispose d’une station TER), elle est reliée directement à Rennes par la RD 82.

Des porteurs de projet à la recherche d’un lieu

Un jour, trois garçons se sont présentés à la Communauté de communes ; ils souhaitaient monter un projet de tiers lieu, bar-épicerie-restaurant en milieu rural avec salle de réunion pour les associations et pour des spectacles mais aussi pour l’organisation de formations, ou le regroupement des assistantes maternelles.

Christian Roger, maire de Guipel de 2008 à 2020
et également Vice-Président à l’économie sociale et solidaire de la CC du Val d’Ille Aubigné (CCVIA).

« On avait envie de créer notre emploi, avec un objectif qui ait du sens, fédérateur, et en milieu rural. Nous avons rencontré le Val d’Ille Aubigné car la politique locale nous intéressait » se rappelle Yves, du Café des Possibles. Les porteurs du projet visitent plusieurs communes.

Leur choix se portera finalement en Ille-et-Vilaine, sur Guipel pour différentes raisons :

  • La commune connait une augmentation démographique
  • Elle a une forte dynamique associative (40 associations sur la commune)
  • Elle mène une politique environnementale (valeur, éthique…)

« Guipel n’avait qu’une boulangerie et un bar-tabac-presse, il y avait un réel besoin » complètent-ils.

Formations et retours d’expériences

Afin de développer leur projet, les trois associés sont allés rencontrer d’autres lieux tels que la SCIC ‘‘Le Champ commun’’ à Augan (56), le ‘‘Guibra’’ à Saint-Sulpice-la-Forêt (35) et l’épicerie ‘‘Saveur Locales’’ à Mézières-sous-Couësnon (35). Ils ont intégré l’incubateur TAG35 : démarche portée par la CRESS qui vise à soutenir les projets d’entreprenariat en bénéficiant pendant 9 à 18 mois d’un accompagnement au développement du projet, de formations, de mise en lien avec des experts, etc.

Ils ont également suivi des formations complémentaires en épicerie coopérative, en cuisine et en hygiène, ainsi que la formation pour la licence 4. Ils ont enfin une licence en entreprenariat de spectacle.

Les grandes étapes

Le 19 octobre 2017, s’est tenue la première réunion d’information publique qui a rassemblé une centaine de personnes. A l’issue de cette réunion, un collectif se monte pour travailler sur le projet, dont les porteurs recueillent déjà plusieurs promesses de parts sociales.

Le projet a à la fois fédéré, mais a aussi pu questionner. C’est assez nouveau de parler de coopératives d’intérêt collectif en milieu rural.

Christian Roger

Début novembre, la première réunion de travail collectif définit l’organisation de 3 groupes pour réfléchir à :

  • La gouvernance
  • L’immobilier / les travaux à réaliser
  • Les approvisionnements

Le projet s’installe dans l’ancienne épicerie. Les négociations seront de mise avec les propriétaires des lieux, qui initialement voulaient vendre le bâti avec les logements à l’étage.
Un café des Possibles sera finalement locataire des lieux et les travaux effectués valorisés lors de la revente du fond de commerce.
En parallèle, un travail de concertation est mené avec la population.
Le 13 janvier 2018 se tient l’Assemblée Générale constitutive de la SCIC : 60 personnes y ont participé.
Aujourd’hui 89 sociétaires ont investi dans le capital social de la coopérative, qui s’élève à 46 000 €.

La commune participé au projet à hauteur de 5 000€ grâce au statut SCIC qui permet de prendre des parts, ce qui n’est pas possible pour d’autres formes de commerces ; cela n’a pas toujours été compris au premier abord.

Christian Roger

Le choix d’une SCIC

Le choix du statut a été réfléchi en amont par les porteurs du projet. La SCIC – Société Coopérative d’Intérêt Collectif – permet d’associer toute personne physique ou morale (de droit privé ou droit public) au projet commun. Il y a obligation de créer trois catégories au minimum : salariés, usagers (clients), et ‘‘toute autre personne physique ou morale’’.
Au café des possibles, ces catégories correspondent à des ‘‘collèges’’, créés pour pondérer les votes de chaque catégorie. Le 3ème collège est celui des personnes morales de droit privé (producteurs, association). Un 4ème collège a été créé pour les personnes morales de droit public, permettant à la collectivité de prendre des parts si elle le souhaite. 

Plusieurs activités regroupées dans un même lieu

Au final, le lieu propose aujourd’hui trois activités principales : restauration, bar et épicerie.

  • Bar : il n’y a que des produits locaux, des vins natures et bières locales bio.
  • Restauration : ils proposent chaque midi deux entrées, deux plats et deux desserts dont une proposition végétarienne. Pour ne pas avoir trop de pertes, plusieurs actions :
    – La cuisine est faite uniquement avec les produits de l’épicerie afin de montrer comment cuisiner les produits vendus et ainsi limiter les pertes sur le frais.
    – Les plats en journée sont transformés en bocaux en cellule de refroidissement, permettant ainsi de les vendre en magasin pendant 3 jours : « cela fonctionne très bien, on ne gaspille presque rien ! ».
  • Epicerie : « C’est la passerelle entre les trois activités. Elle regroupe les produits d’une quarantaine de producteurs locaux, il n’y a pas que du bio. On ne voulait pas d’une épicerie classique ni d’une mini biocoop. Néanmoins nous n’allons pas développer la gamme de produits conventionnels ».

Au-delà de ces trois activités, « un café des possibles » est aussi un lieu de rassemblement via des animations, expositions, et une programmation culturelle : quatre évènements mensuels sont organisés : un concert, une scène ouverte, une après-midi ou une soirée jeux et une autre selon proposition (concert, théâtre…).
D’autres activités se développent selon les opportunités, comme la gestion d’une voiture électrique de la Communauté de Communes en autopartage.

 

Rédaction : juin 2019

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